A l’aube de deux séquences électorales déterminantes pour l’avenir de notre pays, en 2021 les élections départementales et régionales et en 2022 les élections présidentielle et législatives, la FSU Occitanie (Fédération Syndicale Unitaire) a souhaité éclairer le débat politique en portant ses propositions et ses analyses.
Retrouvez les différents volets des propositions de la FSU Occitanie sur ce site :
Elle a ainsi interpellé les élu-e-s et groupes politiques régionaux dans les domaines de compétences de la région, avec un point d’attention tout particulier concernant la gestion des personnels territoriaux, les questions de bâti scolaire, les questions d’orientation et de carte des formations professionnelles, la
question plus globale des nécessaires investissements des collectivités locales, la place et le rôle de l’Etat, et des relations avec les collectivités territoriales.
La FSU ne peut à cette occasion manquer d’aborder également l’ensemble des grands enjeux de société, pour la séquence électorale de 2022, avec une attention toute particulière sur quelques questions :
La protection sociale. La FSU a été particulièrement impliquée dans le mouvement social pour une autre réforme des retraites pendant l’hiver 2019-2020, elle l’est aussi sur toutes les questions qui touchent à la sécurité sociale et elle a des propositions avec comme perspective l’amélioration de l’ensemble des droits sociaux.
La fonction publique. La crise sanitaire a renforcé notre conviction qu’elle est au cœur du modèle social français, mais qu’elle a aussi été fragilisée par des années de politique d’austérité et de mise en difficultés de ses personnels. Au-delà des questions budgétaires que nous souhaitons voir abordées car elles conditionnent la possibilité de disposer d’emplois en nombre suffisant et de permettre la revalorisation des rémunérations des agent-e-s, la loi de transformation de la fonction publique votée en août 2019 contre l’avis unanime des organisations syndicales a porté un coup très dur au statut général. Nous continuons à revendiquer son abrogation et avons des propositions visant à conforter le statut.
L’éducation. Nos propositions s’inscrivent dans un projet d’approfondissement de la démocratisation au service de l’émancipation de la jeunesse et de l’élévation de ses qualifications. Le confinement a été un révélateur et un accélérateur des inégalités qui minent le système scolaire. Il y a donc une urgence sociale à le faire évoluer, en lui donnant les moyens propres et en agissant sur la formation des personnels, en travaillant les contenus et l’évaluation, en favorisant les pratiques des professionnel-le-s de terrain, en diminuant les effectifs. Cela passe par la revalorisation de tous les métiers de l’éducation dans toutes leurs dimensions (conditions de travail, rémunération). Le défi auquel nous devons répondre est celui de la mise en place d’un enseignement de qualité pour tous pour permettre l’appropriation par tous d’une culture commune ambitieuse : toute une génération peut accéder à un haut niveau d’exigences quant aux savoirs à acquérir. C’est un tel projet éducatif, conçu dans le cadre d’une scolarité obligatoire portée à 18 ans et d’un enseignement supérieur démocratisé, que la FSU entend promouvoir quand certains souhaitent rétablir un système sélectif, et que d’autres
se réfugient dans la promotion de simples « compétences de base. »
Pour la FSU, la crise sanitaire, l’expérience du confinement, les conséquences économiques et sociales de cette crise, conduisent à l’impératif de construction d’un “monde d’après” qui marque une rupture nécessaire et urgente avec des logiques néolibérales, celles-ci ayant montré plus encore à l’occasion de cette crise tous leurs effets délétères. De ce point de vue, il est en effet important aujourd’hui que les politiques régionales soient adaptées et que les moyens financiers soient mis au service des objectifs de transformation sociale et de préservation de l’environnement, plutôt que de les soumettre à la logique et aux pressions des marchés. Cela passe par un renforcement des Services publics auxquels la Région contribue, directement ou indirectement.