Avec une soixantaine de personnes à Carcassonne et plus de 120 à Narbonne, les manifestations organisées dans l’Aude ont montré la détermination des AESH mais aussi de leurs collègues et des parents d’élèves à défendre leurs revendications.

C’était la deuxième fois après le 3 juin dernier qu’une journée de grève avait lieu sur les revendications des AESH, après plusieurs mobilisations sans appel à la grève. Force est de constater que les AESH sont de plus nombreuses et nombreux et se mobiliser, avec le soutien des collègues et des parents d’élèves. En effet, la situation des AESH reste précaire et leurs conditions de travail, et donc d’accompagnement des élèves ne cessent de dégrader, particulièrement avec la mise en place des PIAL.

Des délégations ont été reçues à la DSDEN et à la permanence parlementaire du député Péréa pour exposer nos revendications et dénoncer la situation actuelle des AESH et des enfants accompagnés.

À la DSDEN, la Secrétaire Générale, dans la continuité du groupe de travail académique du 12 octobre, a tenu un discours optimiste, expliquant que la situation des AESH s’améliorait avec la nouvelle grille de rémunération et l’avancement automatique qui vont selon elle dans le sens de la création d’un corps. Elle a d’ailleurs renvoyé aux discussions menées dans ce groupe de travail en expliquant que l’organisation du travail et la gestion des AESH étaient menées dans un cadre académique.

Sur la régularisation des rémunérations, la Secrétaire Générale a assuré que la nouvelle grille serait appliquée avec rattrapage sur la paye de novembre, même si tous les avenants n’étaient pas retournés signés. En revanche, elle ne pouvait pas garantir que la revalorisation indiciaire des premiers niveaux du 1er avril soit effective pour l’ensemble des AESH.

Sur la question de l’augmentation des quotités (passage de 24h à 30h), la Secrétaire Générale assure que cela se fait quand c’est possible mais explique que la norme reste le contrat de 24h. Interrogée sur le nombre d’AESH qui seraient passées de 24h à 30h en ce début d’année, elle n’est pas en mesure d’en donner le nombre, ni même un ordre d’idée.

Pour la FSU, cette absence de réponse n’est malheureusement pas surprenante. Dans de nombreux cas, il y a des AESH volontaires pour passer de 24h à 30h mais cela ne se fait pas faute de dotation suffisante. Nous avons également rapporté le fait que dans les PIAL, les coordonnateurs et coordonnatrices ont fait remonter des besoins mais que l’attribution des moyens ne suit pas, plaçant de fait ces personnels dans une situation difficile.

La Secrétaire Générale assure que des recrutements ont été effectués et que le fait que des enfants n’étaient pas accompagnés jusqu’ici devrait donc ne plus être d’actualité.

La FSU ne partage pas vraiment cet optimisme compte tenu de l’insuffisance de la dotation par rapport aux besoins d’accompagnement.

De nouvelles mobilisations seront nécessaires, avec l’ensemble des personnels et les parents d’élèves pour demander les moyens nécessaires à un véritable statut pour les AESH et à un accompagnement à la hauteur des besoins. La FSU et ses syndicats sont pleinement mobilisés en ce sens.

Vous trouverez également ci-dessous le compte-rendu de l’audience au Rectorat qui a eu lieu le même jour : Clémence Cimier (SNUipp-FSU 34) et Mireille Guibbert (SNES-FSU Montpellier) représentaient la FSU.