MAUVAIS TEMPS POUR LA DÉMOCRATIE

Après avoir obtenu 18,3 % des inscrits au premier tour de l’élection présidentielle, le président Macron va gouverner avec 350 députés, et donc plus de 60 % de l’Assemblée nationale. Cette représentation étant obtenue avec 32 % des moins de 50 % des électeurs qui se sont exprimés ce 11 juin, c’est à dire moins de 16 % du corps électoral. Cette majorité est constituée de nouveaux élus dont bon nombre ne sont pas étrangers au monde de la finance et de l’entreprise, mais aussi de divers transfuges de la droite, d’autres de ce qu’il est convenu d’appeler la gauche et dont la conversion s’était affirmée tout le long du quinquennat Hollande. Pas vraiment de quoi s’y reconnaître pour la France d’en bas.

Les premières mesures qui vont dans le sens de la moralisation indispensable de la vie politique, buttent déjà sur des affaires qui entachent quelques dignitaires du nouveau régime. De plus, les conflits d’intérêts qui s’annoncent pour quelques promus amorcent de suspectes contorsions.

L’étrillage en règle du code du travail avec l’inversion des normes et le plafonnement des indemnités de licenciements, révélés par la presse, ne se dissoudra pas dans les simulacres de concertations annoncées à grand frais.

Retraités, soumis à une nouvelle augmentation de la CSG, retraitables qui vont faire les frais d’un mode de calcul de leur retraite, par points, nous n’aurons d’autres choix que le dur chemin de la lutte. Beaucoup de français pensent, nous dit-on, qu’il faut laisser sa chance au nouveau président. Le syndicalisme ne doit pas gâcher la sienne en tardant à se rassembler pour mettre à mal de bien sombres desseins.


Source: fsu11