Le Premier mai est une date fortement symbolique pour tous les citoyens. Symbolique, car elle nous rappelle l’importance de la lutte sociale à travers le monde et les époques.

En effet, si elle est célébrée dans plusieurs pays du monde, elle se confond en France avec la journée internationale des travailleurs, qui fut instaurée en 1889 comme un jour annuel de grève, et dont l’objectif fut de faire de chaque 1er mai un temps fort de manifestation visant à obtenir la réduction de la journée de travail à huit heures. Il fallut attendre 1919 pour gagner cette bataille.

Cette journée devint ensuite au XXe siècle une journée de célébration des combats des travailleurs .

Il est donc intéressant de se souvenir du passé pour pouvoir, non seulement tenter de conserver nos acquis, mais de plus, aller de l’avant pour acquérir de nouveaux droits, en nous rappelant que chaque pas en avant est le résultat d’une longue bataille.




Certes, aujourd’hui aussi, la lutte est difficile face au chômage qui ne recule pas, offrant à ceux qui veulent réduire les acquis sociaux et les droits des salariés un véritable boulevard. Plus que jamais, les syndicats ont un rôle essentiel à jouer en ces temps de culpabilisation des travailleurs que l’on juge ici ou ailleurs pas assez compétitifs, pas assez organisés, pas assez polyvalents…tandis que fleurissent souffrance au travail et burn-outs.

Ainsi, le Premier Mai est une journée de manifestation pour l’amélioration de nos conditions de vie et de travail. Loin d’être une utopie, le désir de vivre mieux dans cette période où l’on nous demande de plus en plus de sacrifices, sous couvert de crise économique, ce désir doit être au contraire une réalité. Il faut faire entendre nos voix pour ne pas laisser les sirènes annonciatrices de l’apocalypse nous demander toujours plus de sacrifices, tandis que de l’autre côté, parachutes dorés et évasion fiscale sont la règle.

Oui, les luttes passées nous rappellent qu’il faut aller de l’avant car ils sont bien loin d’être terminés les combats en faveur de la revalorisation des carrières et des salaires, de la défense de la sécurité sociale, sans oublier la défense des retraites. Nous ne pouvons accepter la résignation face à ceux qui prêchent pour l’austérité et la rigueur et donc, le syndicalisme a toujours sa place dans notre société car il est porteur d’espoir et est indispensable pour construire et améliorer le monde de demain.

Il est nécessaire car il nous aide à rendre le monde plus juste, plus égalitaire, plus fraternel, plus tolérant, plus solidaire, en refusant les inégalités entre hommes et femmes et les inégalités sociales. En effet, comme l’ont fait hélas les gouvernements successifs, s’attaquer à la protection sociale, amplifier la loi travail, supprimer des postes dans la fonction publique, accepter que les riches soient toujours plus riches et les pauvres toujours plus pauvres, c’est donner toutes ses chances à la division de notre pays. Au contraire, lutter contre la peur de l’autre, le racisme, l’exclusion et l’intolérance, c’est proposer de toute urgence une autre société et dénoncer la faillite d’un système politique aux institutions dépassées. Une politique qui a cédé chaque jour au diktat du medef, a bloqué l’indice des fonctionnaires et le niveau des pensions, et n’a pas permis le relèvement du niveau du SMIC et de l’ensemble des salaires, aggravant ainsi le chômage et réduisant le pouvoir d’achat. Alors comment s’étonner si cela nous mène à une division de la société et à malheureusement davantage d’intolérance ?

C’est pourquoi la FSU rappelle aujourd’hui en ce premier mai 2017 son attachement à la lutte pour le progrès social car elle est étroitement liée à celle pour la PAIX et la solidarité !

Tout ce qui a été construit pas à pas par des luttes syndicales successives, des grèves et des manifestations, non seulement ne doit pas être détruit, mais de plus, doit être consolidé et renforcé !

Quel que soit le résultat de l’élection de dimanche prochain les forces de progrès social doivent être prêtes à se battre !

Source: fsu11