La FSU appelle à participer aux manifestations contre la loi Sécurité Globale du samedi 5 décembre.

Samedi 5 décembre

Narbonne 10h30 Sous-Préfecture

Carcassonne 14h Préfecture

 

Le projet de loi de sécurité globale, attaque violente contre la liberté d’information, d’expression, et de manifestation induit une société de la surveillance et du contrôle.  Il met en péril la démocratie et dessine les contours d’un État autoritaire très inquiétant.

Les policiers municipaux pourraient consulter les images de vidéoprotection – alors même qu’ils ne peuvent enquêter sur des actes terroristes ; les images des caméras piétons des policiers pourraient être exploitées en temps réel, sans objectif explicite, mais le risque est patent qu’elles servent notamment à la reconnaissance faciale des manifestant-es et des passant-es, en lien avec les données enregistrées par la police dans ses divers fichiers. Enfin, l’utilisation de drones permettrait une surveillance très étendue et particulièrement intrusive, contribuant à la collecte massive et indistincte de données à caractère personnel.

Le gouvernement entend également restreindre, voire interdire la diffusion d’images de policiers dans l’exercice de leurs fonctions, y compris par la presse et même en l’absence d’intention malveillante envers les fonctionnaires de police. Cela entre sinistrement en résonance avec la logique confrontationnelle en matière de maintien de l’ordre qui prévaut depuis plusieurs années et la montée en puissance des violences policières. S’il est légitime de vouloir protéger l’identité des fonctionnaires de police en dehors de leurs fonctions, dénoncer les violences est un droit

De nouvelles images choquantes et inacceptables de violences policières à l’encontre d’un producteur de musique et d’une partie de son équipe provoquent une indignation légitime et une colère bien compréhensible. La FSU tient à apporter son soutien aux victimes de ces violences et demande, non seulement, que toute la vérité soit établie mais que des sanctions soient prises. Cette nouvelle affaire doit enfin amener un profond changement dans la politique de sécurité du Gouvernement mais aussi dans la doctrine de maintien de l’ordre.

La FSU porte l’exigence d’une police démocratique formée à la lutte contre les discriminations et une doctrine du maintien de l’ordre respectueuse des libertés publiques.

La FSU s’inquiète de l’avant-projet de loi « confortant les principes républicains » (ex loi séparatisme) et s’opposera à toutes ses dispositions qui renforceraient les clivages et entraîneraient certaines dérives discriminatoires dans la société.

Une société dominée par le répressif et l’arbitraire s’appuyant sur le contrôle, la surveillance des populations, de surcroît par le fantasme de nouvelles technologies salvatrices mène à l’impasse. Au contraire, et plus fortement encore aujourd’hui, c’est l’exigence démocratique, corollaire d’apaisement, qui doit prévaloir et c‘est à l’amélioration des conditions de vie, à la résorption des inégalités, à la fin des discriminations, au renforcement et à l’accès aux droits sociaux, à l’éducation, à la culture…qu’il faut s’attacher.