Le mouvement social contre la loi travail a cristallisé une colère qui n’aspirait qu’à s’exprimer. Il doit retrouver un second souffle. Après l’apogée du 31 mars, nous avons été moins nombreux dans la rue.
Les provocations se sont faites plus fréquentes. La répression s’est durcie au point que des chercheurs scientifiques, tenus pour de dangereux agitateurs, ont écopé d’une longue garde à vue suivie d’une procédure d’urgence. Le néo libéralisme triomphant n’est pas l’ami des droits de l’homme.
Les nuits debout se poursuivent malgré l’impatience de ceux qui guettent leur fin et le dépit qu’elles inspirent au monde politique policé et aux médias.
Les puissants, quelquefois ennemis officiels sous les projecteurs de la scène internationale, s’entendent comme larrons en foire pour blanchir leurs avoirs à Panama et ailleurs. Pierre GATTAZ s’agite beaucoup contre ces insupportables syndicats qui prônent la lutte des classes qu’il sait lui-même si bien pratiquer. Malgré lui, des avancées sont actées pour les intermittents. Un accord a été signé par la CGT, syndicat majoritaire des personnels du spectacle.
Le Grand Marché Transatlantique refait surface dans les médias. Le parti socialiste, silencieux jusque là, a fini par lui trouver quelques inconvénients.
Entre colère, résignation et envie de vivre, le muguet du 1° mai s’est donné les moyens de refleurir pour rappeler qu’il existe un monde du travail et que celui-ci conteste l’ordre que les dominants veulent continuer à nous imposer.
Guy AYATS, 2 mai 2016
Source: fsu11