Nous étions une centaine à manifester à Carcassonne jeudi 23 septembre du Portail des Jacobins à la DSDEN pour demander un plan d’urgence pour le service public d’éducation.

 

 

Retrouvez l’article de L’Indépendant et le reportage de TV Carcassonne sur la manifestation.

À la fin de la manifestation, une délégation CGT-FSU-FO-Sud a été reçue à la DSDEN de l’Aude par Mme Eybert, A-DASEN et Mme Vidal, secrétaire générale de la DSDEN.

Les raisons de la mobilisation de ce jour en termes de postes et de salaires ont été rappelées. Nous avons également porté la revendication du retour à un bac national et de l’arrêt du contrôle continu et de son nouveau corollaire, le projet local d’évaluation, qui fait comme si les enseignantes et les enseignants, concepteurs de leur enseignement, n’étaient pas en capacité de maîtriser son évaluation. L’accent a aussi été mis sur les conditions de travail des AED et des AESH, ainsi que sur l’épuisement des personnels enseignants, et notamment en EPS, soumis depuis des mois à des changements incessants de protocole, et dont les conditions d’accès à certaines installations sportives se compliquent à Carcassonne et Narbonne.

Nos interlocutrices ont renvoyé les revendications de cette journée nationale au Ministère et répondu sur les problématiques locales.

Les inquiétudes concernant le contrôle continu seront transmises à Mme la Directrice Académique.

A propos de l’EPS, et dans un cadre plus large, elles ont évoqué le cadre de baisse du taux d’incidence du COVID, qui pourrait laisser imaginer que dans quelques temps les différents allègements concernent l’ensemble de nos élèves de premier et second degré.

La FSU dénonce les dispositions liées au passe sanitaire dans les lieux culturels et les installations sportives qui vont créer des inégalités inacceptables et absurdes.

Dans le premier degré, 14 enseignantes et enseignants manquent. Des contractuels ont été recrutés, avec une dotation départementale de 2,5. Les affectations sont à l’étude. Des collègues titulaires remplaçants qui avaient été affectés à des remplacements longs ont été ou seront récupérés pour les brigades de remplacement puisque pour l’instant ces nouveaux contractuels seront affectés à des périodes longues de remplacement. Les remplacements de postes de maître E ne sont pas prévus pour le moment. Les recrutements de personnels contractuels ne sont plus, comme l’an dernier, pour répondre aux besoins de remplacement des collègues vulnérables, puisque peu ont fait valoir ce droit depuis septembre dans le département, mais il s’agit bien d’assurer le recrutement manquant.

La FSU a déploré les conséquences concrètes de la loi de modification de la Fonction Publique qui augmente le recours aux contractuels aux dépens des fonctionnaires et aux dépens du service public lui-même. Dans le second degré, 6 postes au moins sont à pourvoir sur Pôle Emploi dans l’Ouest de l’Aude. Les conditions de travail doivent être améliorées, le nombre de postes au concours augmenté et un recours aux listes complémentaires doit pouvoir avoir lieu.

A propos des AED, nos interlocutrices ont dit comprendre la nécessité d’avoir des personnels présents dans les établissements, mais parlé d’une répartition équitable sur l’ensemble des départements.

La FSU continuera à porter ses demandes de recrutement massif et d’augmentation de salaires des personnels, à tous les étages du Service Public d’Education.

Au sujet des AESH et des PIAL, selon l’administration, des marges de progrès existent pour expliquer comment fonctionnent les PIAL et les installer dans la durée, et il s’agirait d’installer un cadre de travail le plus serein possible pour les AESH. Une campagne de recrutement a été ouverte la semaine dernière, la campagne est en cours et il n’est pas possible de dire combien seront recrutées. Concernant la demande de passage de 24 à 30 heures hebdomadaires, le problème des 24h de classe en école a été évoqué comme raison du maintien à 24 heures. La revalorisation indiciaire des AESH et l’instauration d’une grille de progression semble perçue par l’administration comme équivalente à la création d’un corps.

La FSU 11 a rappelé les promesses du printemps dernier et redit que des AESH, dans des collèges où des besoins d’élèves notifiés restent en souffrance, demandaient le passage à 30h par semaine. Nous avons également rappelé que si la grille salariale est un premier pas, c’est bien un corps de fonctionnaires catégorie B qui est nécessaire. Nous avons déploré le passage d’un système qui cherchait la qualité, en essayant d’accompagner au mieux les élèves pendant les temps les plus nécessaires à chacun, à un système qui, en prétendant accompagner vers l’autonomie selon les besoins des élèves, cherche la quantité en augmentant le nombre d’élèves par AESH et diminue le temps d’accompagnement par élève. Nous avons également regretté l’absence de réponse de la part du secteur de l’école inclusive à bien des coordonnateurs et coordinatrices de PIAL qui se rendent compte sur le terrain que leur mission est impossible faute de moyens.