Le CDEN concernant la carte scolaire s’est enfin tenu. Il devait avoir lieu le 6 mars, mais le quorum n’ayant pas été atteint suite au boycott de la FCPE, il a été reporté au 14 mars.

Le CDEN débute par une prise de parole de M. le Préfet de l’Aude qui assure que « la carte scolaire est un enjeu important et souhaite un équilibre entre le rural et l’urbain, que personne ne doit avoir de doute sur l’engagement de l’Etat au niveau de l’Education Nationale qui a une fonction éducative fondamentale »

Dans sa déclaration liminaire, la FSU a déploré la dotation de 0 poste qui ne permettra pas :

  • une baisse significative des effectifs dans la majorité des classes du département
  • une scolarisation des moins de 3 ans à la hauteur des ambitions de notre pays
  • une formation continue de qualité
  • une implantation des RASED en nombre suffisant
  • une scolarisation des élèves reconnus en situation de handicap dans classes adaptées à leurs besoins particuliers

Concernant le second degré, la FSU ne peut que constater la continuité des pratiques année après année : un seuil d’ouverture de classe toujours fixé à 30 élèves, au triment des plus fragiles qui nécessitent le plus d’accompagnement. Ainsi, à la rentrée 2018, les collèges de l’Aude, SEGPA comprises, accueilleront 137 élèves supplémentaires avec une augmentation de dotation qui ne permet de créer que 3 classes.

CE SONT LES ÉLÈVES ET LES ENSEIGNANT-ES QUI SONT IMPACTÉS PAR TOUT CELA !

Suite aux déclarations des différents syndicats, Mme la DASEN réaffirme que pour elle des efforts sont faits concernant le rural (RPI maintenus, dispositifs TPS, dispositifs CP à effectif réduit…), que le dispositif des CP dédoublés est mis en place conformément aux directives, que les moins de 3 ans sont bien comptés dans les zones rurales et que le taux moyens d’élèves par classe est l’un des plus bas depuis des années.

Les représentants syndicaux FSU, tout au long du CDEN lui opposeront des arguments contraires en particulier sur :

  • le faible pourcentage de scolarisation de moins de 3 ans dans le département : 14,5%
  • la suppression de PCMQDC
  • l’inquiétude des écoles à CP dédoublé de voir leurs effectifs dans les autres niveaux augmenter
  • sur le calcul de la baisse du nombre des élèves dans le département : NON ! Le nombre d’élèves ne diminue pas, le département accueille des populations supplémentaires, notamment sur le littoral.

Les représentants FSU sont donc intervenus sur le cas de plusieurs écoles afin de défendre des ouvertures ou des non fermetures.

La représentante du Conseil Départemental est intervenue pour dire grandes inquiétude des élus du département de l’Aude concernant les effectifs chargés en écoles élémentaires et en collège et leurs craintes de voir le climat scolaire évoluer de manière négative.

Les organisations syndicales ont voté contre les mesures proposées par l’IA-DASEN soutenus par une partie des élu-e-s politiques, parents d’élèves, organisations complémentaires de l’école : 10 voix contre et 4 abstentions.

Lors de ce CDEN ont aussi été évoqués les points suivants :

  • Les moyens pour les collège de l’Aude pour information dans la mesure où ceux-ci sont décidés au niveau académique.
  • Le barème IRL concernant les logements de fonction (9 abstention et 5 voix pour)
  • la nomination de 3 nouveaux DDEN (voté à l’unanimité des présents)
  • le nombre d’assistants en langue étrangère sur l’Aude (9) et leur rémunération brute mensuelle (976.49 euros)
  • Concernant l’AESH : le nombre de notifications (870 entre le 1ier et second degrés) avec un taux d’accompagnement de 89.54 %. Ce sur point, la FSU ne peut que déplorer le fait que tous les élèves ayant une notification MDPH ne puissent être accompagnés : 10 % : c’est encore TROP !

En conclusion, la FSU note une concession de la DASEN concernant les postes de Maîtres G et le dispositif expérimental de CP à effectif réduit dans le rural mais ce CDEN laisse un goût très amer aux représentants du SNUipp-FSU qui regrettent les fermetures actées alors que la dotation permettait d’ouvrir des classes sans en fermer ailleurs dans le département.