NÉOLIBÉRALISME COMPULSIF

Le quinquennat débutant tente d’imposer un rythme effréné de contre réformes, accompagnées d’un mépris de classe de plus en plus affiché. Destruction du code du travail avec une précarisation des salariés inégalée depuis le XIXème siècle, réforme fiscale dont les couches sociales favorisées tireront le plus grand bénéfice, politique salariale qui tourne le dos aux engagements de campagne du candidat Macron qui devait être le président du pouvoir d’achat. En arrière plan, la diminution des cotisations sociales présentée comme moyen d’augmenter les salaires, accentue la fiscalisation de la sécu, prépare son étatisation voire sa privatisation et déresponsabilise le patronat.

Les fonctionnaires sont choyés : suppression de 120 000 emplois, blocage du point d’indice, mesures réglementaires de revalorisation reportées… Les précaires ne sont pas oubliés dans cette frénésie austéritaire avec la suppression de plusieurs dizaines de milliers d’emplois aidés. La lutte contre le chômage est plutôt mal partie.

Les retraités subiront une hausse de 1,7 % de la CSG qui ne sera pas compensée par le réajustement des pensions de 0,8 % ne prenant en compte que l’augmentation des prix durant les 12 mois, après un gel de plusieurs années. Et la prochaine revalorisation sera retardée jusqu’en 2019.

Cependant la riposte s’organise et le constat peut être fait de sa montée en puissance attestée par des défilés de plus en plus fournis. Action contre la loi travail des 12 et 21 septembre qui se prolonge ce 19 octobre. Grève des routiers qui ont infligé un recul au pouvoir. Succès des manifestations de retraités du 28 septembre et de la grève unitaire de la fonction publique du 10 octobre.

Devant ce pouvoir au service des riches, ce n’est pas le moment de lâcher.

Guy AYATS

Source: fsu11